En fin d'après-midi, nous envisageons de faire une petite visite de nuit au sommet, mais il faut encore se préparer un repas, notre journée a déjà été bien chargée, et une ascension dans le noir ne nous tente pas. Nous décidons sagement de nous préparer un bon petit repas et nous nous apprêtons à passer une bonne et longue nuit (tu parles!).

Peu après la tombée de la nuit, vers 20h00, des gens descendent du cratère sud-est vers leur 4x4 garé tout près. Ils viennent de l'observatoire de géophysique de Catania, et nous les invitons a boire un verre. Jean-Louis, qui s'était déjà couché est sorti de sa tente en se tortillant (en restant emballé dans son sac de couchage: il faisait déjà 0 degré) afin de participer à la conversation, ou pour boire un peu de vodka selon les mauvaises langues. Il s'avéra que Alain connaissait certains d'entre eux, par Internet interposé (Boris Behncke ).

Après ce petit verre, tout le monde se réfugie dans sa tente pour la nuit. Mais le froid, l'altitude, le vent dans la toile de tente et les sachets plastiques nous empêchent de dormir. Le vent dans les sachets plastiques? Peut-être, mais une vérification nocturne nous révèle le sachet contenant la viande étalé sur 5 mètres, et le bon saucisson sicilien a disparu! D'autres bruits nous font encore sortir, et là, à quelques mètres, dans le rayon de la lampe est assis... un renard! Il n'y a aucune végétation, aucune vie ici. Que vient donc faire un renard aussi haut? En fait, si, il y a de la vie: il y a nous. Au petit matin, nous faisons les comptes: poubelle déchirée, barres de céréales envolées (pas les emballages), sac à dos mâchouillé, et notre cher saucisson disparu. Les bouteilles d'eau, en partie gelées, ne l'ont pas intéressé. Demain soir, tout sera à l'intérieur de la tente!

Période de sommeil moyenne par personne sur la nuit : 40 min. Une sieste est prévue pour la journée qui vient...